24 ans environ, teint noir, taille moyenne Souradjou on l’appellera ainsi est au cœur de notre histoire du jour. Ami à Ludovic et Zachari, Souradjou a été invité par ses deux amis pour les accompagner quelque part. arrivés à un endroit donné, les deux amis de Souradjou lui demandent de les attendre là. Ils lui demandent de faire le guet et de leur donner un signal si quelqu’un vient dans leur direction. Les deux amis avancent droit vers une habitation. Souradjou reste donc sagement là à faire le guet. Il surveille les mouvements des personnes qui passent dans les environs pour s’assurer que personne ne va en direction de ses amis. En dépit de sa vigilance, les deux amis qui opèrent dans une habitation manquent d’être surpris par un des occupants de la maison dans laquelle ils opèrent. Heureusement pour eux ils remarquent à tant l’un des occupants qui rentrait. Très habilement ils prennent leur jambe au cou en emportant avec eux certains objets de valeur de l’habitation. Ils ne reviennent plus vers Souradjou et ne lui donnent pas l’alerte qu’ils ont pris la fuite, qu’ils ont déjà dégagé les lieux. L’occupant des lieux qui a failli les surprendre constate une fois dans l’habitation qu’il y a eu la visite des hors la loi qui les ont cambriolés. Il fouille la maison pour s’assurer que personne ne s’y trouve. Il garde ensuite son sang-froid et ressort de la concession pour scruter les environs à la recherche des indices sur ses visiteurs. Cette recherche d’indices lui fait remarquer la présence de Souradjou. Celui-ci en effet s’impatiente, ne voyant pas ses amis revenir. Souradjou regarde de temps à autre en direction de l’habitation vers laquelle ses amis s’étaient portés, dans l’espoir de les voir en ressortir. Au même moment, il s’assure que personne ne va vers l’habitation. Souradjou pousse trois cris quand il remarque que quelqu’un se rend à l’endroit où étaient supposés être ses amis. Ce signal confirme à l’habitant qui l’avait identifié comme indice ses soupçons. Grâce aux riverains, Souradjou est interpellé et conduit au commissariat de Police. Là-bas, il nie toute implication à un quelconque cambriolage. Il avoue toutefois qu’il était avec des amis qui lui ont dit de les attendre. Il indique ne plus savoir où ils sont passés. Il cite les noms des amis en question et conduit la police à leur domicile. Mais ceux-ci n’étaient pas là; la maison est toujours close. Au bout de 48h, Souradjou est présenté au procureur qui le place sous mandat de dépôt. La police, pour les raisons d’enquête défonce la porte du domicile des deux amis de Souradjou volatilisés dans la nature. Une perquisition opérée dans leur maison permet de saisir des bols en série et des appareils électro ménagers. C’était en présence de la sœur de Souradjou. Les bols en série sont confiés à la sœur de Souradjou et le commissariat garde les appareils électro ménagers. Le 22 février 2024, Souradjou est devant le tribunal de Parakou pour être jugé. La victime monte la barre et narre les faits tels qu’ils se sont passés. A sa suite, Souradjou monte la barre. Président : Monsieur, comment avez-vous élaboré le plan pour aller cambrioler la maison de la victime ici présente ? Souradjou : Monsieur le président, franchement je ne sais rien de leur plan de vol. Ce jour-là, on était ensemble et on papotait quand ils m’ont demandé de venir avec eux pour une petite promenade. Arrivés à un endroit donné, ils m’ont demandé de les attendre Président : Attendre avec quelle consigne ? Souradjou : Ils m’ont demandé de surveiller et de donner l’alerte si quelqu’un vient dans leur direction. Président : Vous faisiez donc le guet ? Souradjou : Oui, monsieur le président. Le procureur prend la parole et demande. Procureur : Donc, monsieur, vous étiez informé et vous vous êtes entendus pour aller voler ? Souradjou : monsieur le procureur, croyez-moi je n’en savais rien. Procureur : Comment vous n’en savez rien et on vous dit de monter la garde et vous vous exécutez ? Souradjou : Hum et pourtant c’est vrai. Le président reprend la parole et demande à la victime ce qu’elle veut. La victime : Je veux que soit restitué ce qui m’a été pris Président : Quelle est sa valeur ? La victime : Le total de la valeur des objets pris équivaut à 793.000 FCFA. Président : Monsieur, êtes-vous prêt à verser cette somme à la victime ? Vos parents sont-ils là ? Du public une jeune dame s’avance et dit qu’elle est sa sœur. Elle dit qu’ils n’ont pas d’argent mais que si le commissariat ordonne de vendre les objets retrouvés au domicile des fugitifs, les fonds pourraient permettre de soulager la victime. Le Président : Ah non, ça ne se passe pas comme ça. Ces objets appartiennent certainement aussi à d’autres si vous les vendez et que quelqu’un reconnait son objet volé, vous serez coupable aussi de vol. Le procureur prend alors la parole et demande que le prévenu soit condamné à 24 mois d’emprisonnement ferme. Le président dans sa décision, condamne Souradjou à 6 mois d’emprisonnement ferme pour complicité de vol. Kolawolé BIAOU
Journaliste - chroniqueur judiciaire |
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Décembre 2024
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