Dans la commune de Bohicon, Ablawa et Augustin sont tous deux commerçants. Ablawa est une dame de la soixantaine. Augustin quant à lui est âgé de 28 ans. Courant mars 2024, les deux sont surpris par la police républicaine en train de vendre de faux médicaments. Ils sont arrêtés et conduits au commissariat. Une fois au commissariat, tous les deux avouent qu’ils achètent les médicaments au Nigéria pour les revendre ensuite à Bohicon. Après 48h de garde à vue, Ablawa et Augustin sont déférés devant le procureur de la République, puis déposés en prison en attendant leur jugement. Le lundi 11 mars 2024, Ablawa et Augustin ont comparu devant le tribunal d’Abomey. Le président interroge d’abord Augustin. Président : Monsieur, il vous est reproché la vente des médicaments contrefaits. Reconnaissez-vous avoir été surpris par la police républicaine en train de vendre de faux médicaments ? Augustin : Non. Président : Donc les policiers ont menti sur votre compte ? Augustin : Non, mais ce n’est pas de cette façon que cela s’est passé. J’avais une enveloppe qu’on m’a confiée et c’est sur ma moto et ils sont venus me chercher. Président : Ne saviez-vous pas ce qui était dans l’enveloppe ? Augustin : Oui, c’est la dime d’une dame et elle m’a demandé d’aller donner ça à l’Eglise. Président : Descendez monsieur. Madame montez la barre ! Reconnaissez-vous les faits qui vous sont reprochés ? Ablawa : Non. Président : Mais que pensez-vous au juste ? Vous croyez qu’en venant mentir ici nous allons vous laisser rentrer à la maison ou diminuer votre peine ? C’est tout le contraire. Je vais vous lire votre procès-verbal. << Nous achetons les comprimés au Nigéria et nous venons les vendre ici >> Reconnaisse-vous au moins avoir répété cette phrase au commissariat et devant le procureur ? Ablawa : Oui Président : Et là, vous venez de nous faire perdre le temps ! Etes-vous en état, monsieur le procureur ? Procureur : Oui, monsieur le président. Les deux prévenus ici présents se sont livrés au trafic de faux médicaments interdit dans notre pays. Je vous demande en conséquence de les condamner à 24 mois d’emprisonnement dont 12 fermes. Le président déclare les prévenus Ablawa et Augustin coupables de trafic de faux médicaments et les condamne chacun à 24 mois d’emprisonnement dont 15 fermes. Le président semble très énervé par les mensonges des deux prévenus Esaïe DAAGUE
Journaliste - chroniqueur judiciaire |
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Décembre 2024
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