On est courant novembre 2023, un samedi soir aux environs de 18h. Le camion de Roufaï bien connu dans son environnement, est garé dans l’une des rues de son quartier. A l’intérieur du camion du sable de rigole. Autour du camion deux personnes s’affairent à compléter le contenu du camion avec un tas de ce sable logé dans un coin de la rue. Ils continuent de remplir le camion de sable de rigole. Un monsieur, Nous l’appellerons Adolphe, s’approche de l’équipe du camion et dit : « Arrêtez-moi tout ça ! On vous a toujours refuser ce job qui détruit l’environnement, mais vous persistez. Vous êtes pris en flagrant de délit. Conducteur, entrez dans le véhicule, on le conduit droit au tribunal. Je suis un envoyé du procureur spécial de la CRIET ». A ces mots, le conducteur prend sa jambe au cou. Et toute l’équipe s’évapore dans la nature. Le propriétaire du véhicule est aussitôt informé de la situation et se porte immédiatement sur les lieux. Il y retrouve Adolphe, le prétendu envoyé spécial du procureur spécial de la CRIET. Salutation présentation et un rapide échange. - Adolphe : Monsieur Roufaï. Vous êtes dans de sales draps. Vous êtes pris en flagrant de délit de destruction grave de l’environnement. C’est un crime contre l’environnement. La situation est très grave. Les faits sont déjà aux oreilles du procureur spécial de la CRIET qui est prêt à punir avec la dernière rigueur ce comportement à la peau dure. - Roufaï : Monsieur on fait comment maintenant ? - Adolphe : Prenez mon numéro. Appelez-moi dans une heure on va voir ce qui est faisable. Une heure passée, Roufaï appelle Adolphe sonnerie…. Bonsoir monsieur Adolphe, c’est Roufaï le propriétaire du camion benne. - Ah ok bonsoir monsieur Roufaï. Comment allez-vous ? Je suis à tel endroit. Adolphe indique où il se trouve à Roufaï et lui demande de passer le voir à l’endroit. Roufaï se rend aussitôt au lieu du rendez-vous. Adolphe lui fait comprendre que la situation est très complexe mais qu’il tentera d’arranger les choses. Il demande que 100 mille francs soit d’abord versée pour essayer d’apaiser la colère du procureur spécial. Roufaï fait comprendre qu’il n’a pas sur lui les 100.000 francs mais qu’il ira les chercher. Il promet faire signe rapidement à Adolphe. Roufaï se retire. Il prend aussi du recul par rapport à la situation et comprend qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. Il y a anguille sous roche ! Roufaï appelle quelques connaissances pour leur faire part de la situation. C’est alors que de vérification en vérification il s’avère que ni le procureur spécial de la CRIET, ni le procureur de Parakou n’ont d’envoyé sur le terrain. Le dispositif est alors mis en place pour arrêter le présumé escroc. Recontacté par Roufaï Adolph soutient toujours être un envoyé des procureurs de Parakou et de celui spécial de la CRIET. Deux jours après avoir mis en fuite les ramasseurs de sable de rigole, Adolphe est arrêté, puis déposé en prison. Il comparaît le 12 décembre 2023.
Le Président demande à Adolphe s’il reconnaît avoir arrêté le camion benne de monsieur Roufaï. Adolphe : Oui monsieur le président, j’ai arrêté son camion. Le camion était en train de charger du sable de rigole collecté dans la rue. Cette pratique détruit notre environnement et cause même des morts d’enfants dans le quartier du fait de la destruction poussée de la nature. Président : En arrêtant le camion vous agissiez en tant que qui ? Adolphe : Je leur ai dit que j’agissais au nom du procureur spécial de la CRIET et du procureur de Parakou Président : Et c’est eux qui ont accepté de verser 100.000 francs pour calmer les choses ? Adolphe : 100.000. Je n’ai jamais réclamé cette somme à qui que ce soit. C’est Roufaï ici présent qui m’a proposé de me donner 50.000 francs pour taire le problème. Président : Pourquoi avoir dit être envoyé par les procureurs ? Adolphe : C’est pour l’influencer et lui faire arrêter cette mauvaise pratique. Le procureur prend la parole et fait constater au prévenu qu’il n’a réellement rien fait dans la sens d’arrêter la pratique, ne s’étant rendu dans aucun commissariat pour se plaindre, ni chez une autorité locale pour signaler l’infraction de Roufaî. Mais Adolphe qui ne démord pas répond attendre lundi pour dénoncer l’infraction. Au procureur de lancer : Après que vous auriez escroqué monsieur Roufaï n’est-ce pas ? « Non pas du tout. Loin de moi cette pensée » répond Adolphe. « Arrêtez. Vous êtes en train de nous distraire » conclut le procureur. Le procureur présente alors ses réquisitions en démontrant que Adolphe est un vrai escroc. Il demande sa condamnation à 24 mois d’emprisonnement ferme. Le président prend la parole et déclare le prévenu coupable d’escroquerie et d’usurpation de titre. Il le condamne à 12 mois d’emprisonnement ferme |
Contact
Téléphone en France : Archives
Décembre 2024
Catégories
Tous
|