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Il n'a pas accepté que sa mère adultère soit répudiée

20/10/2024

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​Vitché est le fils aîné de Dèwê. Vitché, comme son père, est cultivateur à Houègbo dans la commune d’Avakpa. Depuis quelques temps, la relation est tendue entre Vitché et son père Dèwê. Vitché reproche en effet à son père d’avoir répudié sa mère. Et pour punir son père, Vitché a décidé de lui mener la vie dure, très dure.
 
Ne pouvant plus des insultes, des humiliations et des violences physiques à son égard ainsi qu’à l’égard de ses frères consanguins et de sa marâtre, Dèwê a porté plainte contre son fils au commissariat de police de Houègbo.
 
Convoqué à plusieurs reprises, Vitché s’obstine à ne pas se présenter au commissariat. Mais le 12 juillet 2024, les policiers finissent par l’arrêter. En le fouillant, les policiers découvrent sur lui, une boulette d’herbe. C’est du chanvre indien.
 
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Après les enquêtes préliminaires, Vitché est présenté au procureur de la République près le tribunal d’Allada qui le place sous mandat de dépôt.
 
A l’audience du tribunal de première instance de deuxième classe d’Allada, Vitché est appelé à la barre.
 
Madame le juge : Monsieur, présentez-vous.
 
Vitché : Je m’appelle Vitché, je suis né en 2000 à Avakpa. Je suis cultivateur, marié et père de deux enfants.
 
Le juge : On vous reproche d’avoir à Houègbo précisément à Avakpa le 12 juillet 2024 volontairement commis des violences et voies de fait sur la personne de Dèwê qui est de surcroît votre père et dans les mêmes circonstances de temps et de lieu détenu et utilisé du chanvre indien. Reconnaissez-vous les faits ?
 
Vitché : Je reconnais les faits. Je consomme de la drogue.
 
Le juge : Monsieur Dèwê à la barre. Présentez-vous et narrez-nous les faits.
 
Dèwê : Je m’appelle Dèwê J’ai 55 ans. Je suis cultivateur et j’habite à Avakpa dans l’arrondissement de Houègbo. Vitché est mon fils aîné. Son manque de respect envers ma personne s’est accentué au moment où j’avais répudié sa mère pour adultère. Selon lui, je devrais laisser sa mère dans la cour familiale afin qu’elle puisse prendre soins de ses jeunes frères qui ont encore besoin de la présence de leur maman. Ce qui n’est pas possible car notre tradition est stricte à ce sujet. Sinon, je le paierai de ma vie. Son geste qui m’a le plus révolté et m’a poussé à porter plainte est qu’il m’a bastonné à la maison. Il était venu dans la maison familiale où j’habite pour faire des cérémonies de sortie de son enfant sans m’en informer préalablement. Il a commis une dame d’une autre famille pour lesdites cérémonies. Ce qui n’est pas permis dans notre famille. La dame échangeait avec moi quand il est venu m’agresser. Il est hautain et ne respecte personne dans la famille. Je ne me constitue pas partie civile. Après tout, c’est mon fils. Je ne pourrai le jeter parce qu’il est mal en point actuellement.
 
Madame le procureur prend la parole et interroge le prévenu : Vitché, comment pouvez-vous vous comporter ainsi envers votre père ? Et puis, où trouvez-vous ces chanvres indiens ?
 
Vitché : Je reconnais que ma mère est fautive. Je voulais juste qu’on la laisse prendre soin de ses enfants qui ont encore besoin de sa présence. Je n’ai aucune confiance en ma marâtre puisqu’elle n’a jamais aimé ma mère ni nous qui sommes ses enfants. Pour le chanvre indien, je l’achète chez un type dans mon quartier. J’en consomme souvent lorsque je vais au champ car ça me donne de la force. Je ne savais pas que c’était puni par la loi.
 
Le juge : Madame le procureur, vous avez la parole pour vos réquisitions.
 
Madame le procureur : Le prévenu est accusé de violence et voies de faits et de détention de chanvre indien. Qu’il vous plaise de le retenir dans les liens de ces préventions et de le condamner à 24 mois d’emprisonnement dont 12 mois fermes et à 20.000f d’amende. Donner acte à la victime de ce qu’elle ne constitue plus partie civile.
 
Le juge s’adressant à Vitché : Quels sont vos derniers mots ?
 
Vitché : Je n’ai plus rien à déclarer.
 
Le juge : le tribunal statuant publiquement, contradictoirement, en matière correctionnelle, et en premier ressort, reçoit le ministère public en son action, retient le prévenu dans les liens des préventions de violences et voies de faits, de détention de chanvre indien, le condamne à 24 mois d’emprisonnement dont 12 mois d’emprisonnement ferme et à 20.000f d’amende. Le tribunal donne acte à la victime de ce qu’elle ne constitue plus partie civile. Le tribunal ordonne la destruction du scellé. 
Eunice GANDJONON 
Chroniqueuse judiciaire - LEGIBENIN

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