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En faisant la cour à une enfant de 17 ans, il commet une infraction.

27/4/2024

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​Albertine est une collégienne âgée de 17 ans en classe de 3ème vivant à Avakpa dans la commune d’Allada. De retour des classes, elle est courtisée par Valentin.
Valentin : Bonjour jolie demoiselle.
Bonjour monsieur répond Albertine.
Valentin : Bon, je ne vais tourner autour du pot, vous me plaisez bien et j’aimerais qu’on se mette ensemble.
Albertine : Ah bon ? Laissez-moi y réfléchir.
Quelques semaines plus tard, Albertine et Valentin se revoient et commencent une relation amoureuse en cachette. Trois mois après, Albertine tombe malade. Après un énième vomissement, sa mère décide de l’amener à l’hôpital.
Maman d’Albertine : Bonjour docteur, ma fille est malade depuis quelques jours et ne cesse de vomir.
Docteur : Je vais vous prescrire des examens médicaux à faire urgemment.
Les analyses médicales révèlent que Albertine est enceinte de neuf (09) semaines et le médecin l’annonce à la mère d’Albertine.
Celle-ci manifeste son étonnement : Quoi ? Ce n’est pas possible.
La mère se met aussitôt et devant le médecin à gronder sa fille.
- Qui t’a mise enceinte ? Avec tous les sacrifices que nous tes parents faisons afin que tu aies un avenir radieux... tu viens de tout foutre en l’air.
De retour de l’’hôpital, le père d’Albertine est informé de la situation. Albertine révèle le nom de l’auteur de la grossesse. Il s’appelle Valentin.
Valentin est convoqué au commissariat d’Avakpa. Il est auditionné puis présenté au procureur de la république du tribunal d’Allada. Placé sous mandat de dépôt, Valentin est conduit à la prise civile d’Adjagbo à Abomey-Calavi. 
Photo
TPI Allada
​Il a été jugé le 13 février dernier.
Président : On vous appelle Valentin, vous êtes né vers 1984 à Avakpa. Il vous est reproché d’avoir excité la mineure Albertine à la débouche. Reconnaissez-vous les faits ?
Après quelques minutes de silence, Valentin répond.
Valentin : Je reconnais les faits mais….
Président : Continuez.
Valentin : Je ne savais pas qu’elle était mineure. Le jour où je l’ai rencontrée, elle était si mure que je n’ai plus eu la présence d’esprit de lui demander son âge. Les choses sont ensuite allées très vite entre nous. C’était un coup de foudre. Le mal est fait. Je reconnais d’avoir mal agi et j’implore votre clémence.
Madame le procureur : Savez-vous que ces faits sont sévèrement punis par la loi de notre pays ?
Valentin : Je ne le savais pas. C’est la raison pour laquelle je demande pardon à tous.
Madame le procureur : Monsieur, Albertine est une élève en classe d’examen, le saviez-vous ? Elle doit aller au BEPC.
Valentin : Oui je le sais
Madame le procureur : Pensez-vous qu’elle puisse étudier correctement vu son état actuel ?
Silence total….
Madame le procureur : Par votre acte vous avez gâché son avenir.
Valentin se met à pleurer tout en demandant pardon à tous.
Le président appelle Albertine à la barre.
Président : Albertine quelle âge as-tu ?
Albertine : Je viens d’avoir 17ans il y a quelques jours.
Président : Est-ce l’âge requis pour se marier selon toi ?
Albertine : Non Monsieur.
Président : Qu’est-ce qui t’as poussé à accepter ses avances ?
Albertine est restée silencieuse pendant quelques instants. Puis
Albertine : Je ne saurais le dire monsieur. C’est la puberté Monsieur.
L’assemblée éclate de rire. Silence ! ordonne le président.
Président : Ah bon ? Très bien !
Les parents d’Albertine sont appelés à la barre par le président
Président : Que voulez-vous concrètement.
Maman d’Albertine : Je veux qu’il prenne ses responsabilités concernant la grossesse puisqu’au début il avait nié la grossesse. Ce n’est qu’au commissariat qu’il a reconnu être l’auteur de la grossesse. Donc, qu’il prenne l’engagement de prendre soin d’Albertine et de la grossesse et aussi de l’enfant lorsqu’il sera né.
Président : D’accord madame, vous pouvez rejoindre votre place. Vos réquisitions Mme le procureur.  
Madame le procureur : Monsieur le président, le prévenu Valentin ici présent est retenu dans les liens d’incitation de mineure à la débauche. Je requiers, qu’il plaise à votre honneur, de le condamner à 6 mois d’emprisonnement assortis de sursis, à 30.000 F d’amende ferme et de réserver les intérêts de la victime.
Président : Merci madame le procureur. Le tribunal statuant publiquement, contradictoirement et en premier ressort, déclare le nommé Valentin coupable d’excitation habituelle de mineur à la débauche et le condamne à trois (03) mois d’emprisonnement assortis de sursis, à 30.000 F d’amende, réserve les intérêts de la victime. Alors monsieur, respectez votre engagement comme convenu.
Photo
Eunice GANDJONOU
​Chroniqueuse judiciaire
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